Un coup ses annees de voyeurisme avouees, Simon Lamarre risquait une peine variant de nullement grand-chose a presque rien.

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Un coup ses annees de voyeurisme avouees, Simon Lamarre risquait une peine variant de nullement grand-chose a presque rien.

L’homme est un candidat a la rehabilitation, ainsi, le ministere public requerait 1 simple « sursis de peine ».

Notre defense plaidait pour une « absolution conditionnelle ».

Cela n’etait donc jamais question que cet ancien prof du primaire s’en aille en prison pour avoir filme sous les jupes de filles – beaucoup, de nombreux filles.

Lundi, le juge Jean-Jacques Gagne lui a accorde une absolution, conditionnelle a 150 heures de travaux communautaires et a la poursuite de sa therapie.

Ce n’est pas si eloigne de votre que reclamait l’avocate du Directeur des poursuites criminelles et penales (DPCP). A ce detail pres : l’homme de 40 ans verra son casier judiciaire officiellement efface des registres s’il se conforme a ces conditions. C’est ca, l’absolution.

C’est plus qu’un detail, en fera. Sans antecedent judiciaire officiel, l’homme de 40 ans pourrait techniquement retrouver 1 poste d’enseignant.

Ca n’aurait pas vraiment de sens.

C’est grand : des absolutions paraissent souvent prononcees Afin de nos delinquants sans antecedent ; dans la situation de delits relativement mineurs, ou d’accidents de parcours. Une « deuxieme chance » qui evite l’expulsion a des gens sans statut, la perte d’un emploi Afin de des gens devant traverser des frontieres, etc.

Quand l’interet particulier du delinquant le prends, ainsi, que l’interet public ne serait nullement atteint, le juge pourra a l’occasion prononcer une telle absolution.

Le hic dans votre cas-ci, c’est que la deviance du prof Lamarre n’est gui?re claque d’un moment d’egarement ou deux. Ses actes s’etalent concernant au moins trois ans. Ca ressemble a un mode de vie. Son ex-conjointe avait trouve une serie de videos de dessous de jupes de filles dans le PC – ou plutot celui de son employeur. Notre police a organise une filature. Et on l’a vite arrete.

Cela visait systematiquement des adolescentes – en particulier des collegiennes de 15-16 annees. Il les suivait dans les escaliers mecaniques, a Notre plage, etc. Cela s’arrangeait pour placer son telephone sous un jupe et filmer leur sexe.

Le juge note, au chapitre des facteurs attenuants, que nos actes n’ont « laisse aucune sequelle aux victimes ».

Mais avec definition, un acte de voyeurisme dont les victimes ne sont gui?re au frequent ne va jamais leur laisser de sequelles. Demandez-leur votre qu’elles en se disent, si elles savent que leur intimite fut violee, qu’un type s’excitait en regardant leur sexe en gros plan…

Mieux i  nouveau : le juge note qu’il n’y a pas eu de « violence ou de menaces a l’egard des victimes ».

L’argument ne tient pas la route. S’il y avait eu des gestes de violence ou des menaces, ca n’aurait pas rendu le voyeurisme plus i  fond ; il s’agirait de crimes supplementaires.

Claque de ne point commettre d’autres crimes, plus graves, ne pourra pas etre considere comme votre facteur favorable a un accuse.

Il semble bon que l’homme a perdu le emploi dans une ecole primaire. Cela exprime des remords et suit serieusement une therapie. D’apres les rapports psychosociaux, il apparai®t comme 1 risque de recidive « entre faible et modere ». Il ne fait aucun doute qu’avec un casier judiciaire, il ne pourrait gui?re retrouver un emploi d’enseignant. C’est sans doute mieux ainsi…

Un des aspects les plus etranges de cette affaire, c’est que Lamarre a fera l’objet d’un long reportage ma collegue Marie-Eve Morasse, en juin 2021, sur un de ses sujets de predilection, qu’il expliquait brillamment : l’importance de la presence d’hommes en enseignement pour la reussite scolaire des garcons.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Simon Lamarre, photographie au printemps dernier en prevision d’un long reportage d’la Presse

Ce qu’on ignorait a l’epoque, mais que lui savait evidemment, c’est qu’il etait deja accuse devant la cour criminelle. Il s’est donc expose lui-meme dans un media, bien en sachant qu’il faisait face a ces accusations, pour lesquelles il allait plaider coupable deux mois prochainement.

Notre juge parai®t impressionne avec le fait que Lamarre ait obtenu un doctorat en enseignement. Cela ne faudrait gui?re « neutraliser le savoir » de Lamarre par un casier judiciaire, ecrit-il.

Encore la, s’il s’etait agi d’un incident isole… Mais on parle de gestes repetes sur des annees. Desquels il a tente de se justifier d’abord via l’attitude de le ex.

Notre juge ne souhaite gui?re « accroitre l’isolement » de l’ex-prof. Mais un simple sursis de peine, une mesure somme toute assez clemente que proposait la poursuite, preserverait sa liberte et ne l’empecherait aucun se reorienter, dans la mesure ou il respecterait nos conditions. On a beau etre pour la reinsertion sociale, l’interet public achat d’eloigner ce genre des ecoles.

Notre juge reconnait le « degout » devant les actes, mais se met en garde contre sa propre repulsion. Il ne « banalise nullement les gestes », insiste-t-il.

Pourtant, a ecouter sa decision au complet, il glisse particulierement vite sur les faits, leur premeditation, un repetition, l’age des victimes, etc. et cela revient assez clairement a les www.datingmentor.org/fr/bookofsex-review banaliser avec votre absolution.

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